Pourquoi La Liga est passionnante cette année

25/11/2020

L'Espagne, pays chaleureux où il fait bon d'y vivre, où le football y est soigneusement pratiqué. Nombreux grands joueurs y sont passés, nombreux grands joueurs y proviennent. La qualité de la formation espagnole est une réalité incontestée : elle forme chaque saison des joueurs qui font l'éloge du football que l'on aime, des joueurs souvent très techniques mais collectifs, le genre de joueur qui s'adapte partout. N'avez-vous jamais entendu quelqu'un dire que le dernier de Liga s'en sortirait à merveille dans notre Ligue 1 française ? C'est tout simplement parce qu'en Espagne, on joue, et ce qui devrait être une réalité dans tous les clubs du monde, ne l'est pas vraiment

La Liga espagnole c'est aussi le championnat où évoluent deux des plus grands clubs du monde. En vingt ans, seuls Valence et l'Atlético Madrid ont réussi à décrocher un titre que le Real Madrid et le FC Barcelone se disputent chaque saison. Chaque année, les bookmakers ne prennent pas longtemps pour connaître les équipes qui vont se disputer le titre puisque, depuis la saison 1984-1985, le Real et le Barça comptabilisent 30 des 35 titres de Liga. Mais comme indiqué dans le titre, si la Liga est passionnante cette année, c'est parce qu'on observe une baisse de régime des deux écuries européennes au profit de clubs moins en vu ces dernières années.

La chance de l'Atlético Madrid

Si on remonte au dernier club qui a remporté la Liga en rayant le FC Barcelone et le Real Madrid des compteurs, on doit retourner six années en arrière, en 2014, pour se rappeler du titre de l'Atlético Madrid remporté sous les ordres de Diego Simeone, toujours actif sur le banc des Colchoneros. Depuis, les rouges et blancs n'ont plus remporté le moindre titre mais sont toujours parvenu à se hisser tant bien que mal sur le podium. La dualité Real-Barça est de plus en plus remis en cause par l'affirmation de l'Atlético en Liga et en Champion's qui jusqu'à présent n'inquiétait pas plus les deux géants. Mais force de constater que cette saison, les Colchoneros ont pour l'ambition de voir plus grand.

Actuellement à la deuxième place du championnat, à trois points de la Real Sociedad mais avec deux matches en retard, l'Atlético Madrid réalise un excellent début de saison (6 victoires, 2 nuls, 0 défaite) et profite de l'excellente forme de leur joyaux portugais Joao Félix. L'attaquant acheté au Benfica la saison passée prend une importance grandissante dans les choix de son entraîneur, et la paire qu'il forme avec l'ancien Barcelonais Luis Suarez contribue pour la moitié des buts de son équipe. Le renforcement offensif de ses dernières années couplé à un jeu traditionnellement défensif se traduit par un rééquilibre parfait du jeu des Colchoneros qui bénéficient d'un effectif d'extrême qualité sur lequel s'appuie Simeone.

Avec une équipe aussi solide, l'Atlético peut aspirer à de grandes choses cette saison. Mais malheureusement, cette année ce n'est pas le Real et encore moins le Barça qui semble les inquiéter, mais un club basque qui honore le sport que l'on aime.

La Real Sociedad, l'amour du ballon rond

Première de la Liga avec une série de six victoires en cours, La Real Sociedad régale : meilleure attaque du championnat (21 buts), deuxième meilleure défense (4 buts encaissés) avec une seule défaite en dix matches, menteur est celui qui affirmait voir la Real a ce niveau à cette saison. Mais les chiffres eux ne mentent pas et la qualité de jeu du club basque non plus. La position de leader que la Real occupe en ce moment n'a rien d'anodin et les facteurs d'explications sont nombreux.

L'effectif, parlons en. Cet été, les bleus et blancs ont fait fort en recrutant le milieu espagnol David Silva qui était la plaque tournante du jeu de Pep Guardiola à Manchester City. Et son absence se fait cruellement ressentir puisque les Citizens occupent aujourd'hui la treizième place de Premier League. Son expérience et sa qualité de jeu a énormément apporté à la Real qui se voit grand en ce début de saison. Si la Real Sociedad y arrive aussi bien c'est parce qu'elle compte à la fois sur le travail monstre de l'ancien milieu de Newcastle Mikel Merino qui est devenu un incontournable du onze de Imanol Alguacil, et sur l'efficacité de l'ailier Mikel Oyarzabal qui a été élu joueur du mois d'octobre en Liga et qui est l'arme offensive de l'équipe. L'entraîneur y est aussi pour beaucoup et propose un jeu classiquement espagnol, basé sur la possession et sur la qualité de balle de ses joueurs.

Pour vous rendre compte du niveau technique de l'ensemble de l'effectif, je vous propose de regarder le résumé de la dernière victoire de la Real à Cadiz et de vous intéresser particulièrement au numéro 11, Adnan Januzaj.

La Real Sociedad régale et leur début de saison apporte ce vent d'air nouveau dans une Liga monopolisée par deux mastodontes. Et si la Liga est aussi passionnante cette saison, c'est aussi parce que ses deux écuries ont un peu plus de mal que d'habitude.

Un Real et un Barça qui nous ont habitué à mieux

On le sait, le titre final se jouera probablement entre les deux meilleurs clubs espagnols de Liga. Nous ne sommes qu'en début de saison et il est inutile de s'inquiéter pour la suite. Mais les faits actuels sont là : le Real est quatrième et a déjà subi deux défaites (une à Cadiz contre le promu et une à Valence) tandis que le Barça pointe à la treizième place du championnat, rien que ça. Le nombre de blessés, de cas de Covid 19, les matches tous les cinq jours et les suspensions expliquent assez facilement la baisse de régime des deux clubs.

Au Real, les trois meilleurs joueurs du début de saison madrilène sont à l'infirmerie : le capitaine Ramos y est jusqu'à la fin du mois de novembre, Valerde y est jusqu'au 11 décembre tandis que la date du retour de Benzema est encore incertaine. Zidane devra faire avec pour arracher une qualification en huitième de finale de Ligue des Champions qui n'est pas du tout acquise tout en assurant en championnat. Si on ajoute à ça le prochain déplacement à Séville et la réception de l'Atlético en décembre, il y a de quoi être pessimiste. Mais le Real montre beaucoup de caractère, et la victoire au Camp Nou (1-3) face à l'ennemi juré en octobre dernier en est la preuve.

L'ennemi catalan, lui, y arrive beaucoup moins. Si les blessures madrilènes sont passagères, celles du Barça sont plus grave : Gerard Piqué est touché au genou et ne reviendra pas avant mi-janvier tandis que la pépite Ansu Fati, qui illuminait le jeu catalan en début de saison, ne reverra pas les terrains avant Mars. Le Barça perd ses éléments dans un contexte où Griezmann peine à pallier le départ de Suarez. Le Français est très critiqué pour son manque d'efficacité chez les Blaugranas. Lui qui excellait à l'Atlético lorsqu'il occupait le poste de numéro 10, se voit placer en 9 sous les ordres de Koeman puisque c'est Messi qui occupe son poste. Le problème, c'est que l'international français est en cruel manque de confiance et ça se répercute sur les résultats de son équipe. Le coup de mou ne touche pas seulement Griezmann mais l'effectif entier et les trois défaites en huit matches, dont deux contre les concurrents directs au titre, en sont la preuve. La situation barcelonaise est certes compliquée, mais peut être nuancée lorsqu'on sait que les Catalans ont deux matches en retard qui leur permettrait de quitter cette treizième place pour recoller au haut du classement.

Écrit par Axel

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